J’écoutais à la messe le prêtre s’adresser aux jeunes venus pendant les vacances scolaires faire une retraite. J’étais admiratif qu’ils consacrent une partie de leurs vacances à leur foi.
Le sermon portait sur le péché et la miséricorde divine. C’était très juste. Le prêtre citait Isaïe. « Si vos péchés sont rouges comme l’écarlate, ils deviendront aussi blancs que neige. »
Isaïe, c’est l’Ancien Testament, l’humanité ancienne. Une certaine façon de considérer le péché est facilement culpabilisante. Elle sous-entend : « Je ne devrais pas pécher. »
Oui, certes.
L’objectif est de devenir parfait.
Oui, encore.
Mais tous les jours, je trébuche. Et parfois je me laisse à penser que je n’y arriverai jamais.
Et si nous considérions que l’idée de devenir parfait présuppose que nous sommes imparfaits ?
Alors ça change tout. Nous naissons imparfaits. Donc je cesse d’être coupable de mes comportements erronés. Ils sont normaux. Et s’ils sont normaux, c’est plus facile d’avoir de la tendresse pour mes erreurs.
Nous sommes – sur terre – définitivement imparfaits. Chaque bêtise est l’occasion de miséricorde (que je m’accorde), d’apprentissage à aimer.
Si nous enlevons l’imperfection, nous n’avons plus d’occasion, de raison de progresser.
Le Plan divin est parfait.
Il est bien normal que les adolescents qui font leurs premiers pas dans la sexualité, titillés par leurs hormones fassent des conneries. L’apprentissage est à ce prix. Inutile d’en rajouter. Au contraire, donnons le droit, oui, le droit à l’erreur pour donner envie de progresser, de s’améliorer au lieu de se désespérer.
Gitta Mallasz* répétait fréquemment, avec un sourire malicieux :