Comprendre pourquoi une thérapie demande de la patience :
1. Les neurotransmetteurs et leur rôle sur l’humeur :
Les neurotransmetteurs sont des messagers chimiques dans le cerveau qui per mettent la communication entre les neurones. Certains influencent fortement notre « humeur, motivation et comportements ». Les principaux sont :
– Dopamine : liée au plaisir, à la récompense, à la motivation.
– Sérotonine : liée à l’humeur, la régulation émotionnelle, le sommeil.
– Noradrénaline : impliquée dans la vigilance, le stress, l’énergie.
– Endorphines : liées au soulagement de la douleur et au bien-être.
Quand nous vivons une émotion (joie, peur, stress, colère), ces neurotransmetteurs sont libérés et façonnent notre « expérience intérieure. »
2. Comment cela devient une « drogue » ? :
Quand une « émotion ou un comportement est répété », le cerveau s’y habitue :
– Il « renforce les connexions neuronales » associées à cet état.
– Le corps « s’habitue à ces niveaux chimiques » (par exemple, un stress chronique augmente la dépendance au cortisol et à la noradrénaline).
– Cela devient une « forme d’addiction biochimique inconsciente » : le corps « réclame » sa dose d’émotion familière, même si elle est négative (comme la colère ou la tristesse).
C’est comme si le « corps devenait accro » à son propre cocktail chimique, ce qui rend tout changement difficile.
3. Pourquoi c’est dur de changer :
Parce que :
– Le cerveau « préfère le connu » (même inconfortable) au nouveau (même meilleur).
– Le « corps réclame ses habitudes chimiques ».
– Un nouveau comportement ne génère pas immédiatement les mêmes doses de plaisir ou de sécurité que l’ancien.
« Changer », c’est donc :
– Aller contre des circuits neurologiques installés.
– Créer « de nouvelles connexions » (neuroplasticité) avec de nouveaux neurotransmetteurs.
– Accepter une « phase de « manque » ou d’inconfort temporaire.
Conclusion :
Les émotions négatives récurrentes peuvent devenir un « état biochimique addictif », difficile à quitter, même si mentalement on souhaite changer. Cela explique pourquoi certaines personnes restent coincées dans des schémas toxiques malgré leur volonté de transformation.
Le travail sur le corps (respiration, cohérence cardiaque), sur le mental (PNL, thérapie) et sur les habitudes quotidiennes est essentiel pour déprogrammer cet automatisme.
Raghida Ramadan Ph.D